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Jérôme Reijasse se rapproche dangereusement de la quarantaine. Quand il ne discute pas dans son salon parisien avec les fantômes de Sacha Guitry, Romain Gary et du commissaire Maigret, il gagne sa vie en jouant au journaliste pour Thierry Ardisson, Philippe Manœuvre ou Séverine Ferrer. Les après-midi où il ne monte pas à cheval, seul, au milieu de la forêt, il aime s’abrutir devant sa télé. Le football reste son addiction favorite. La solitude son hobby de prédilection. Certains le décrivent comme paranoïaque et toujours en retard d’une mode, voire deux. D’autres comme trop bavard et pas assez ambitieux. Quelques-uns encore aiment son sens indéniable de l’autodérision et savent qu’il a versé une larme chaude et acide à la fin de “Gran Torino”. Ses rares amis ne l’ignorent pas : Jérôme Reijasse aurait pu devenir le plus grand écrivain de tous les temps. Mais il a préféré consacrer son existence à ne rien faire.
S’il avait pu, il aurait été un tigre ou un dinosaure.